L'univers crypto résistera-t-il au crible des politiques publiques ?

Le monde des cryptomonnaie et des technologies blockchain connaît un fort engouement de la part du public. Mais les Etats guettent ce mouvement qui vise à se développer à l’écart de toute autorité centralisée.

Par la rédaction

Le Bitcoin, première cryptomonnaie au monde, aussi bien historiquement qu’en termes de capitalisation boursière, a fait l’objet d’importantes restrictions de la part de la Chine en mai 2021. Comme l’Empire du Milieu, le Canada, le Nigéria et d’autres pays à travers le monde durcissent le ton face à la prolifération de ces cryptoactifs. Une telle gestion par les pouvoirs publics semble pourtant aller à contre-pieds de ce qu’attendent les particuliers.

En effet, de janvier 2021 à juillet 2021, le nombre de détenteurs de cryptomonnaies a par exemple presque doublé, passant de 114 millions à 221 millions. Cet engouement et cette ruée des investisseurs particuliers suffiront-ils pour que les cryptomonnaies survivent aux « attaques » des politiques publiques ?

Cryptomonnaie : Blockchain, proof-of-work, quels sont les principes clés à retenir ?

Plusieurs protocoles informatiques offrent une sécurité optimale aux cryptomonnaies comme le Dodge, le Litecoin ou encore le Bitcoin. Pour le Bitcoin par exemple, le principe du proof-of-work (PoW) implique que, pour être validée, une transaction reçoive plusieurs validations, par des utilisateurs anonymes sélectionnés aléatoirement. C’est sur le même principe que s’appuie l’Ethereum ou Ether, la deuxième crypto la mieux cotée. Le proof-of-stake (PoS) ou preuve d’enjeu, quant à lui, désigne plutôt une méthode de contrôle axée sur la sélection aléatoire de l’utilisateur qui pourra ajouter un bloc à la Blockchain. La Blockchain ou chaîne de blocs désigne un ensemble de données hautement sécurisées, se présentant sous la forme de blocs non modifiables et liés les uns aux autres.

Les cryptomonnaies face au pouvoir public

En 2008, dans ses premières publications faisant référence à une devise entièrement numérique, Satoshi Nakatomo parlait de la création d’un « système pour les transactions électroniques qui ne repose pas sur la confiance » (Satoshi Nakamoto, Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System, 2008). Cette affirmation du créateur du Bitcoin, dont la véritable identité reste inconnue à ce jour, résume parfaitement l’idée qui sous-tend le fonctionnement des cryptodevises. Il est question d’actifs entièrement digitaux, qui échappent donc au contrôle d’un système central. Leur utilisation repose alors, non pas sur la confiance en un système qui a fait ses preuves, mais sur les garanties de fiabilité qu’offrent des mécanismes purement techniques.

Pour illustration, la Blockchain n’est soumise à aucun organe de contrôle central. Et c’est précisément ce qui semble poser problème aux gouvernements de certains pays. Car l’impossibilité de contrôler des actifs qui prennent une si grande importance dans le quotidien de leurs citoyens laisse le libre cours à toutes sortes d’utilisation (des plus nobles ou plus malsaines).

Comment réagira l’univers crypto ?

Difficile de le prédire ! Toujours est-il que dans le sillage de l’annonce par la banque centrale de Chine de l’interdiction des cryptomonnaies, la valorisation de la plupart des cryptodevises a considérablement chuté en quelques heures. Et c’est précisément là l’un des risques clés associés à l’investissement dans les cryptos : la volatilité. Néanmoins, le marché est remonté assez vite, au point que le Bitcoin a de nouveau franchi la barre des 50 000 dollars US en août 2021. Les cryptomonnaies semblent donc faire preuve d’une remarquable résilience. Parviendront-elles toujours à résister ?